Québec : la corruption au coeur des élections (par S. Dabin, étudiant à Poitiers)

Simon Dabin, correspondant à Montréal, au Québec. L'heure était aux élections municipales le 1er novembre 2009 dans l'ensemble des villes que compte la province du Québec ! Mais il faut bien avouer que cette campagne aura été entachée par des affaires de corruption dans les équipes des deux principaux candidats à la mairie.

Romain Mudrak

Le7.info

Le directeur de cabinet de Louise Harel (social-démocrate arrivée en 2e position) a meme été contraint de démissionner 15 jours avant les élections car le journal "Le Devoir" (l'équivalent du "Monde") avait découvert que lors de la derniére élection municipale, cet homme avait reçu de l'argent sale de la part d'un important homme d'affaire de la ville. Dans l'équipe municipale, on apprenait il y a quelques jours que certains conseillers municipaux recevaient, de la part de promoteurs immobiliers, des places en tribune présidentielles au Center Bell pour les matchs de hockey en échange de contrats municipaux.

Après une telle campagne, les principaux journaux de la ville ont repris en coeur les propos du journal "le Monde" et de "The Economist" qui ont qualifié la ville de Montreal de capitale de la corruption au même titre que Moscou et Palerme. Inutile alors d'expliquer les causes d'un si faible taux de participation bien en deça de la moyenne nationale à 50%. La meilleure image qui résumera ces propos reste celle du hall de la Mairie dimanche soir. Si d'habitude le public se déplace en nombre afin de suivre en direct les résultats des élections, les lieux étaient cette fois quasiment vides, boudés par les citoyens qui n'étaient pas à la fete.

A noter que pour la ville de Québéc, capitale de la province francophone du Canada, le résultat ne s'est pas fait attendre. Régis Labeaume l'a emporté avec plus de 80% des suffrages exprimés. A Montréal, l'ancien maire, Gérald Tremblay est reconduit pour un troisiéme mandat consécutif avec 37% des suffrages exprimés.

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