La biodiversité trace son chemin

Etat et Région ont dessiné, hier à Poitiers, les contours du Schéma régional de cohérence écologique, nouveau point d‘enracinement du Grenelle de l’environnement dans les territoires.

Nicolas Boursier

Le7.info

Les grands desseins se donnent souvent de grands noms. Celui-ci répond à l’appellation de « Trame verte et bleue » et promet, à l’horizon 2012-2013, de stopper l’érosion de la biodiversité sur l’ensemble du territoire national.

Les principes du Grenelle de l’environnement ne valant que s’ils font leur nid en région, une première séance d’émancipation avait lieu hier à Poitiers. Son but ? Accompagner la genèse du Schéma régional de cohérence écologique.

Piloté, comme le Plan santé-environnement et le schéma régional Climat-Energie avant lui, par les services de l’Etat et de la Région, ce nouveau dispositif ambitionne de « matérialiser les orientations et objectifs de notre région en matière de préservation des continuités écologiques ».

Dans les faits, il doit se traduire, d’ici à l’été, par l’établissement d’un diagnostic complet de l’état de nos rivières et nos espaces naturels et par une remontée permanente des besoins et des attentes de la population en matière de gestion environnementale. « La réussite de ce schéma requiert la participation de tous, insiste Serge Morin, vice-président du Conseil régional. Des experts scientifiques, des politiques, mais aussi et surtout des acteurs de l’écologie locale et des particuliers. Chacun va avoir son mot à dire pour qu’on ne fasse pas n’importe quoi avec la faune et la flore. Ainsi, dans chaque projet d’installation, d’une zone commerciale ou de logements, par exemple, nous aurons des données claires à prendre en compte et une force de proposition à faire respecter. »

Etat des lieux dans les communes

Dans les prochains jours, les 1464 communes de Poitou-Charentes vont être sondées. A charge pour elles de dresser un état des lieux général de leur patrimoine animal, végétal et aquatique. De recenser les zones déjà protégées et celles qui doivent l’être. De définir les corridors écologiques à instaurer ou à renforcer. Et de faire remonter les pistes de réflexion soumises par leurs concitoyens. « Un important travail a déjà été fourni, nous ne partons pas de zéro, loin de là, éclaire Eric Etienne, secrétaire général pour les affaires régionales. L’impact de la ligne LGV, les situations de nos forêts ou du Marais poitevin, notamment, ont déjà fait l’objet d’études approfondies. Mais plus que jamais, il appartient à chacun d’entre nous de s’approprier son territoire et la nature qui l’entoure. » Pour aller plus loin et avancer plus vite sur les chemins d’une biodiversité équilibrée et pérenne.

 

À lire aussi ...