A l’heure de la réorientation

A l’issue du premier semestre universitaire, des étudiants s’interrogent sur leur choix d’orientation et se dirigent vers le Safire. Le dispositif Rebond sert notamment à nourrir leur réflexion.

Arnault Varanne

Le7.info

Chaque année, les équipes du Service d'accompagnement à la formation, l'insertion, la réussite et l'entrepreneuriat (Safire) reçoivent environ un millier d’étudiants à l’occasion de rendez-vous individuels. Un chiffre qui ne tient pas compte de la vingtaine d’ateliers collectifs proposés tout au long de l’année universitaire sur des thématiques aussi vastes que l'année de césure, les réseaux sociaux professionnels ou la réorientation. Le 25 janvier, il sera notamment question de « Parcoursup : comment ça marche ? ». 
Si environ 300 étudiants choisissent une autre filière en interne à l’issue la licence 1 -sur 3 000 toutes disciplines confondues-, quelques-uns franchissent le pas dès le second semestre. Des chiffres à relativiser cependant. « Il faut faire attention aux termes réorientation et décrochage, prévient Isabelle Lafront, directrice du Safire. Le premier semestre dans la licence est un semestre d’orientation. »

Une envie de concret

Pour mieux éclairer tous ceux qui se posent des questions, le Safire propose depuis 2019-2020 à « une cinquantaine d’étudiants ayant besoin de retravailler leur projet » de s’inscrire dans un parcours Rebond(*). Libre à eux d’accepter ou non. 
« La première phase dure trois mois avec vingt-cinq ateliers, précise Joanna Perrot-Balin, référente Rebond. L’idée est de construire leur projet professionnel. » Des ateliers avec la compagnie de théâtre Quiproquo permettent aux étudiants de (re)gagner en aisance à l’oral, de prendre la parole et de « travailler sur la confiance en eux ». D’autres entrevues avec des professionnels élargissent leurs horizons. La deuxième phase consiste à choisir entre trois modules : poursuivre dans la voie initiale pour valider la L1, se former en compétences transversales ou réaliser des stages, un service civique ou des immersions professionnelles. « C’est ce que choisissent majoritairement les étudiants »,
 avance la conseillère en orientation/insertion.

« Une réflexion 
en profondeur »

Les équipes du Safire réalisent deux enquêtes à l’issue de Rebond et six mois la fin du parcours. « On se rend compte qu’une majorité d’étudiants se dirigent vers des filières plus professionnalisantes de type BTS, CAP, de l’alternance... » Et sont donc repassés par la 
« case » Parcoursup, qui ne leur a pas tous laissé un bon souvenir un an avant. « On s’efforce de beaucoup travailler avec les collègues du secondaire pour faciliter la transition vers le supérieur, reprend Isabelle Lafront. L’orientation demande du temps, une réflexion en profondeur, ce que permet Rebond. »

(*)Une deuxième promotion démarrera au printemps.

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