La Vérité, ça n’a pas changé !

Dov, Patrick, Serge et Yvan sont de retour sur grand écran… Mais avec quelques années de moins ! En explorant la jeunesse de leurs héros, les auteurs de La Vérité si je mens ! signent un dernier épisode bien fade, sans surprise ni originalité.

Steve Henot

Le7.info

On les avait quittés au bord de la rupture, tiraillés entre les affaires et leurs petits soucis familiaux. C’était oublier que les héros de La Vérité si je mens ! -trois films, le dernier sorti en 2011- ont connu des périodes moins agitées, loin des affres de l’âge adulte. Cette jeunesse oubliée, Gérard Bitton et Michel Munz ont décidé de la raconter dans un nouvel épisode sobrement intitulé Les débuts.

On y suit surtout Patrick Abitbol, présenté ici comme le rejeton oisif d’une famille juive aisée et dont la petite entreprise de location vidéo ne vivote que grâce à l’investissement sans faille de son meilleur pote Yvan. Menteur patenté, il va apprendre à ses dépens qu’il est temps pour lui de grandir, qu’il ne peut échapper à ses responsabilités.

C’est vrai, on en apprend un peu plus sur Patrick et sa bande. Mais ne vous attendez pas à de grandes révélations : à 18 ans, Dov était déjà un flambeur ; Serge, irresponsable et maladroit… Les fans se contenteront sans doute de ces retrouvailles, d’autant que les jeunes acteurs font le job, sans trop être dans la caricature. Ceci étant dit, ce quatrième volet ne propose malheureusement rien de neuf ou qui n’ait pas déjà été vu ailleurs, en matière de comédie. On baille, en attendant vainement l’irrévérence ou la verve des teen movie d’aujourd’hui. Presque anachronique, La Vérité si je mens : Les débuts se révèle beaucoup trop quelconque pour espérer toucher un nouveau public. Dispensable.

Comédie de Gérard Bitton et Michel Munz, avec Yohan Manca, Mickael Lumière, Anton Csaszar (1h50)

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