A chacun sa tablette

Depuis le début de l’année, les élèves de 4e du collège Ronsard à Poitiers disposent tous d’une tablette tactile qu’ils utilisent en classe. Immersion.

Romain Mudrak

Le7.info

En ce mercredi matin, tous les élèves de 4e 1 du collège Ronsard ont sorti leur tablette pour le cours de maths. Depuis la rentrée, les cent soixante-dix élèves de ce niveau possèdent un iPad qu’ils emmènent chez eux le soir. Assis autour d’une table, quatre d’entre eux travaillent en groupe sur une application de codage. L’objectif ? Faire voler un drone à travers la classe pour ensuite le faire atterrir à son point de départ…

Jean aligne les blocs. Le premier essai se termine dans le mur. Pour le deuxième, le drone finit sa course sur les genoux d’un camarade. Il reste encore du boulot ! Troisième vol, l’appareil fait une boucle et se pose tranquillement sur une trousse. Mission accomplie !

« Cette expérience a le mérite d’intéresser toute la classe ! », souligne Pierre Florek, le professeur de mathématiques, assez fier de permettre à ses élèves de découvrir le code informatique de façon ludique. Pendant ce temps-là, les autres ont lancé l’application NetMaths sur leur iPad. Ils enchaînent les équations. Chacun dispose d’un exemple de problème résolu, d’une calculatrice intégrée et d’un brouillon virtuel, sur lequel ils peuvent écrire avec leur doigt. De quoi travailler en autonomie.

Correction au tableau
Depuis sa chaise, Elisa prend la main sur le tableau blanc interactif grâce à un code d’accès (Airplay). Elle explique à voix haute comment elle a résolu ses équations, les autres posent des questions et critiquent parfois… « Les tablettes permettent aux élèves de collaborer en équipe et de confronter leurs travaux, estime Pierre Florek. Ils sont toujours en activité, il n’y a pas de temps mort. Celui qui a besoin de recommencer plusieurs fois le même genre d’exercice peut le faire. Au contraire, d’autres peuvent directement passer à la suite. »

De son côté, Jean veut tenter une nouvelle figure avec le drone. Il interpelle le prof qui lui répond par la négative : « On n’est pas là pour jouer ! » Jean : « On ne joue pas, monsieur, on code… » Tout est dit !

À lire aussi ...