Ex-Poitou-Charentes : plainte contre X pour "gestion de fait"

Au nom des élus du groupe UDI de la Nouvelle-Aquitaine, Christelle Chassagne, Véronique Abelin et Bruno Drapron ont déposé une plainte contre X, cet après-midi, pour "gestion de fait" de l'ex-Poitou-Charentes. Dans leur viseur : Daniel Parizot, mis en cause dans le rapport de la Chambre régionale des comptes.

Arnault Varanne

Le7.info

Jean Dionis du Séjour l’avait promis, le 19 décembre dernier, pendant la session plénière de la Nouvelle-Aquitaine. Le groupe UDI qu’il préside à Bordeaux a joint le geste à la parole. Cet après-midi au commissariat de Poitiers, l’élue niortaise Christelle Chassagne, sa collègue châtelleraudaise Véronique Abelin et le Rochelais Bruno Drapron ont officiellement déposé plainte contre X pour gestion de fait de l'ancienne Région. Dans leur visieur : Daniel Parizot. A partir de 2005, l’ancien directeur des finances de la Région Poitou-Charentes a contracté la « quasi-totalité » des emprunts de la collectivité -dont certains à risques-, sans bénéficier d’une quelconque délégation de signature. 

Les magistrats de la Chambre régionale des comptes l’ont clairement mentionné dans leur rapport. «L’assemblée n’était informée qu’ultérieurement des contrats signés et prenait acte des engagements conclus», écrivent-ils dans le document. 

« Cette plainte, c’est pour faire la lumière sur ces prêts qui ont été contractés », explique Bruno Drapron. « On ne comprend pas pourquoi la Région a eu autant recours à l’emprunt dans une période où elle allait bien financièrement, ajoute l’adjointe au maire de Niort. Moi qui suis une nouvelle élue, je veux savoir ce qui s’est passé et rendre aux citoyens la confiance qu’ils m’ont accordée. » L’élu LR de la Vienne, Olivier Chartier, est sur la même ligne et appelle la justice à « faire ce travail de recherche des responsabilités ». « L'opposition régionale examine toutes les possibilités pour participer au devoir de clarté que nous imposent les faits, qui ont porté un lourd préjudice aux acteurs locaux concernés du fait des impayés, mais plus globalement à tous les Picto-Charentais », abonde le président de la commission des Finances de la Nouvelle-Aquitaine. 

Le 23 décembre, Ségolène Royal avait avoué qu’elle n’était « pas au courant » des agissements de Daniel Parizot, renvoyant la « patate chaude » à ses deux anciens vice-présidents aux Finances, Jean-François Fountaine et Bernard Grasset. 

À lire aussi ...