Leur modestie en est à peine ébranlée. De leur repaire poitevin, Jean-Louis Roubira et Régis Bonnessée vivent même l’événement avec une sérénité déconcertante.
Lorsqu’à la fin 2008, le pédo-psy et l’infographiste unissent leurs efforts dans la création et l’illustration de « Dixit », rien ne laisse présager une telle déferlante. Le jeu est alors édité à 5 000 exemplaires. De quoi voir venir, pensent ses géniteurs. « Chaque année, ce sont 600 nouveautés qui apparaissent sur le marché, rappelle Régis. Quand on vend 3 000 spécimens d’une de ces créations, c’est déjà bien. »
La poésie et le design de « Dixit », jeu de pari créatif, séduisent pourtant à la vitesse grand V. La Scandinavie, l’Allemagne, où il est édité, l’Espagne, le Portugal et même les Etats-Unis se l’arrachent. De réédition en réédition, ce sont pas moins de… 25 000 boîtes qui sont écoulées. « On n’a pas vu venir le coup », sourit Jean-Louis.
Petit nouveau en septembre
Fin novembre, les magasins spécialisés sont tous pris d’assaut. Les stocks sont rapidement épuisés. Comment braver la tempête ? « En renouvelant l’édition », explique simplement le duo, tout étonné des 200 000 € de chiffre d’affaires draînés par leur progéniture.
C’est désormais officiel : pour la fin janvier, la société éditrice Libellud a décidé de pulser une nouvelle vague de 8 000 exemplaires pour la zone Europe. « Quant aux marchés chinois et américain, ils bénéficieront d’un réassort en avril », explique Régis Bonnessée. La première continuera d’être fabriquée en Allemagne, la seconde directement sur le sol chinois. Et une série indépendante de 84 nouvelles cartes à jouer sortira fin février.
Forts de ce succès et de l’avènement de « Dixit » au sommet du hit-parade des ventes européennes, les compères poitevins veulent maintenant voir plus loin. Ils sont déjà à pied d’œuvre pour la réalisation d’un nouveau jeu d’improvisation sur l’univers des contes de Grimm, qui pourrait sortir en septembre. L’amorce d’un nouvel ouragan ?
• Plus d’infos sur www.libellud.com
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