L'assemblée générale de la Fédération Française du Bâtiment a tourné au vinaigre, jeudi dernier. La députée de la Vienne Véronique Massonneau a mal supporté les critiques sur les élus, émises par le président de la FFB Vienne.

Florie Doublet

Le7.info

« Jean-Claude Dupraz s'est permis de faire un résumé simpliste des lois qui allaient être votées, notamment celle sur le « compte pénibilité », pour laquelle j'ai beaucoup travaillé », rapporte la députée. Elle ronge son frein jusqu'à ce que le président prononce la « phrase de trop » : « Il a déclaré qu'il fallait diviser par trois le nombre de députés, que, de toutes façons, nous n'étions jamais dans l'hémicycle et que nous ne travaillions pas sur les « vrais sujets ». C'est tellement populiste ! Ce n'est pas possible d'entendre ça. » Très remontée, l'élue a demandé la parole, obtenue aux forceps… « Ça m'a franchement énervé, j'ai dû exiger un droit de réponse ! Je lui ai expliqué que si j'étais présente à cette assemblée générale, je ne pouvais effectivement pas être au Parlement… »

Jean-Claude Dupraz a eu beau répéter qu'il ne la visait pas personnellement, la députée ne décolère pas. « Je comprends les difficultés du bâtiment, je comprends qu'il soit inquiet… Mais je ne lui pardonne pas ses excès. » La députée Catherine Coutelle, qui a assisté à l’inauguration de l'immeuble rénové de la FFB, est, elle aussi, très agacée. « Véronique et moi n'avons pas eu la parole sur l'estrade. Les sénateurs Raffarin et Fouché ont pu s'exprimer, mais pas nous. Pardonnez-moi l'expression, mais nous avons eu l'air de potiches ! » Elle a décidé d'écrire une lettre à Jean-Claude Dupraz, pour lui expliquer sa façon de penser… Chose que devrait également faire Véronique Massonneau.

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